Lors de notre formation en anatomie et pathologies, une collègue se demandait quoi faire avec une enfant qui s’assoit en W (jambes de chaque côté des fessiers). Notre professeur demande : «est-ce ton enfant?» et elle répond : «non». Il enchaîne : «alors ne fait rien!». D’une grande éthique professionnelle, il nous a rappelé de ne pas hésiter à orienter les parents vers un spécialiste avant de penser donner un cours de yoga à un enfant. C’est une réponse simple et pourtant très précieuse à mes yeux, car même si je suis passionnée de l’étude posturale, il n’est pas de mon devoir de corriger la posture des personnes qui ne m’ont rien demandé (parfois avec mes amis je me laisse un peu aller…), mais de leur laisser le choix ou non d’entrer dans ce processus. Je suis pour la collaboration multidisciplinaire et je vais vous aider au maximum de mes connaissances autant en coaching PNL qu’avec le yoga postural. Si je ne suis pas la bonne personne pour vous aider, il me fera plaisir de vous référer à un professionnel compétent. En attendant, si vous remarquez que votre enfant s’assoit en W, vous pouvez toujours lui demander de s’assoir sur son coussin… L’habitude peut venir rapidement si votre message est constant.
J’en profite pour vous faire remarquer la tendance dans notre société à encourager l’hyper flexibilité. Constatez notre joie et notre bonheur lorsqu’on voit un enfant faire la split ou le grand écart. Nous voyons en lui ce que notre corps rouillé ou plutôt adulte (soyons réaliste!) ne peut pas faire. Cette joie est incohérente d’un point de vue anatomique puisque lorsqu’on y réfléchit, nous sommes en train d’encourager les enfants à se blesser. À répétition, cela peut être dommageable. Informez-vous auprès des contorsionnistes ou professionnels de la danse. Ils sont les mieux placés pour vous prouver que derrière leur corps souple se cache de nombreux désordres (arthrite, hanches en plastique, syndrome d’Ehlers-Danlos…)!
Dans les cours de yoga que je donne aux personnes de plus de soixante ans, je suis témoin que les plus amochées sont celles qui sont les plus flexibles. À un certains moments dans leur vie, leurs articulations plutôt que leurs muscles ont commencées à prendre le poids de leur corps, ce qui leur cause toutes sortent de douleurs dont je vous épargne l’énumération ici. Alors quand une personne me dit : «je ne peux pas faire de yoga, je ne suis pas assez flexible», je pense : bonne nouvelle! Évidemment, il existe une saine flexibilité, en autant que celle-ci soit équilibrée avec la vitalité musculaire.
En terminant, pour les personnes qui veulent s’asseoir sur les genoux, vous devez travailler en premier lieu la flexibilité du dessus du pied. Voici comment:
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Source : Formation anatomie et pathologies, Hervé Blondon, 2017